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Soupçonné de blanchiment et d’« enrichissement illicite », le gouverneur de la Banque du Liban a refusé de se rendre à une audition à Paris.
Riad Salamé, soupçonné de s'être constitué un riche patrimoine immobilier et bancaire en Europe via un montage financier complexe et un détournement massif de fonds publics libanais, ne s'était pas présenté mardi au tribunal judiciaire de Paris où il était convoqué. Une juge française avait par conséquent délivré un mandat d'arrêt international à son encontre.
Marie-Claude Najm : « Le Liban peut demander à la France de préparer une demande d’extradition, qui sera ensuite examinée … L’extradition de l’accusé ne peut avoir lieu qu’après la publication d’un décret par le gouvernement libanais.»
Depuis le début de l'année, des juges européens se sont rendus à trois reprises au Liban pour l'interroger, ainsi que ses proches. En mars 2022, la France, l'Allemagne et le Luxembourg avaient gelé 120 millions d'euros d'avoirs libanais soupçonnés d'appartenir à Riad Salamé.
Le Liban n’extrade pas ses ressortissants. Beyrouth ne l’a pas fait pour l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, condamné dans l’affaire Karachi, ou l’ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, réfugié au Liban après sa fuite rocambolesque du Japon.