
(MATTHIEU MIRVILLE / MATTHIEU MIRVILLE / AFP)
L'ex-président Nicolas Sarkozy, condamné mercredi à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des écoutes, va former un pourvoi en cassation, a annoncé son avocate Jacqueline Laffont.
Pour la cour d'appel, les délits de corruption active et trafic d'influence sont constitués. L'arrêt valide le scénario selon lequel MM. Sarkozy et Herzog auraient missionné M. Azibert, ami du second en poste à la Cour de cassation, afin qu'il se renseigne sur l'avancée d'un pourvoi en marge de l'affaire Bettencourt - ou qu'il s'emploie à faire pencher la balance en faveur de M. Sarkozy. En échange de quoi, l'ancien chef de l'État, fort de ses relations, se serait engagé à donner un «coup de pouce» à sa nomination à un poste honorifique à Monaco.
Nicolas Sarkozy : « Je suis un combattant. La vérité finira par triompher. Et tous ceux qui se sont prêtés à ces manigances en rendront compte devant les Français comme devant les juridictions européennes … Tout est factuellement faux, juridiquement illégal et moralement insensé … Les principes de notre démocratie ont été foulés aux pieds. »
L'ex-président de la République se voit au surplus infliger, comme l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert, trois ans de privation des droits civiques. Me Herzog, lui, est interdit d'exercer la profession d'avocat pendant la même durée.
La cour d'appel de Paris n'ayant pas assorti sa décision d'une demande d'exécution provisoire de la peine, l'exécution de sa condamnation est suspendue durant l'examen de ce pourvoi.