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Trois mois de plus pour le trimestre anti-inflation. Pour rappel, ce dispositif consiste à laisser les enseignes de la grande distribution choisir librement une sélection de produits sur lesquels elles s'engagent à proposer « le prix le plus bas possible » en rognant sur leurs marges.
Objectif affiché, tenter d'endiguer l'inflation galopante des prix alimentaires dans les rayons des supermarchés, encore mesurée à 14,9% sur un an en avril. Mis en place le 15 mars, le trimestre anti-inflation devait initialement s'arrêter au 15 juin. Il va finalement rester en place plus longtemps.
Bruno Le Maire : « Comme les prix ne vont pas baisser immédiatement, il faut que les distributeurs s'engagent pour l'été prochain et ils l'ont fait, tant mieux…ce qui fait que, à la rentrée de septembre octobre, nous aurons -- en tout cas c'est ma détermination -- cassé la spirale des prix. »
Les distributeurs se sont en effet déjà positionnés en faveur de la poursuite du dispositif. Dès le 11 mai, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), avait assuré que les distributeurs avaient “globalement donné leur accord à la prolongation des opérations anti-inflation“. Et Le PDG de Système U Dominique Schelcher a de son côté annoncé qu'il prolongeait le trimestre anti-inflation “jusqu'à la fin de l'année.“
Chaque année, les prix des produits vendus par les industriels aux supermarchés sont fixés à l'issue d'une période de négociation. Celle pour 2023, achevée le 1er mars non sans difficultés, a abouti à une hausse moyenne d'environ 10% des prix payés par les enseignes.