Le ministre de l'Économie et des Finances, présentant le projet de loi de Finances 2023, a défendu auprès des journalistes un budget « responsable et protecteur dans des temps de grandes incertitudes ».
Le projet de loi de finances s'appuie sur une prévision de croissance de 1 % pour 2023, alors que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a mis en garde contre un ralentissement voire un risque de récession limitée.
La charge de la dette, y compris celle liée à la crise du Covid-19, augmente et devrait approcher les 60 milliards d'euros pour l'an prochain. Cette charge talonne le budget de l’Education, qui s'élèvera à 60,2 milliards d'euros en 2023.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire« la France est à l'euro près… Les incertitudes n'ont jamais été aussi grandes, c'est vrai pour la France et pour toutes les nations européennes.. Nous accueillerons donc les propositions d'économies avec le plus grand intérêt, les nouveaux impôts avec méfiance et les dépenses nouvelles avec circonspection… ce n'est pas un budget de rigueur, ce n'est pas un budget de facilité, c'est un budget responsable et protecteur dans des temps de grandes incertitudes»
L'impact économique du conflit en Ukraine s'aggravant, avec une crise énergétique durablement installée, le gouvernement consacre pas moins de 45 milliards d'euros au financement du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, dispositif prolongé au-delà du 31 décembre, qui devrait contenir la hausse des factures à 15 % début 2023.
Le budget de la Défense augmente de 3 milliards à 43,9 milliards d'euros, celui du Travail et de l'Emploi de 6,7 milliards à 30,6 milliards d'euros. La Santé voit son budget progresser de 2,1 milliards d'euros à 3,4 milliards.
Le gouvernement prévoit 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l'État et ses opérateurs en 2023, contre seulement 294 prévus en 2022 selon le projet de budget présenté en conseil des ministres avant d'être examiné par l'Assemblée nationale. Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer gagne 3.109 postes, celui de la Justice 2.313 postes et l'Education nationale 2.000 postes, détaille le document.
