
La Commission européenne a soumis aux Vingt-Sept un nouveau train de sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine. L’UE entend ainsi empêcher le contournement des précédentes mesures.
La proposition de la Commission vise 541 sociétés dont 526 russes, et comprend pour la première fois huit compagnies chinoises et de Hong Kong accusées de réexporter des biens sensibles vers la Russie, selon un document consulté par l'AFP. Une société iranienne, 2 compagnies des Emirats Arabes Unis, 2 firmes basées en Ouzbekistan, une en Arménie et une en Syrie sont également ciblées. La Commission propose de restreindre les possibilités d'exportations par ces sociétés.
Un porte-parole de la Commission européenne : « Ce paquet se concentre sur la mise en œuvre des sanctions, leur efficacité et la manière d'empêcher qu'elles soient contournées, ainsi que sur les biens dont l'exportation vers la Russie a été interdite, afin d'empêcher que ces biens ne trouvent leur chemin vers la Russie et son complexe militaro-industriel. »
L’Union Européenne cherche à empêcher les firmes étrangères et les pays tiers d’aider la Russie à exporter ses biens en servant de prête-nom. Une source diplomatique évoque à l’AFP des circuits permettant de réexporter des semi-conducteurs ou bien des circuits intégrés. Des produits électroniques comme les réfrigérateurs, les imprimantes ou les calculatrices électroniques sont également évoqués.
Toutefois, compte tenu de la nouveauté de la démarche, le nouveau train de sanctions - le onzième depuis février 2022 - devrait faire l'objet de discussions difficiles et prolongées entre les États membres. Certains pourraient craindre un retour de bâton si l'Union s'en prenait aux entreprises chinoises.