La fusion nucléaire constitue un des principaux espoirs dans la décarbonation de la production énergétique mondiale.
L’installation du LLNL se compose de près de 200 lasers de la taille de trois terrains de football, qui ciblent un point minuscule avec de hauts niveaux d’énergie pour initier une réaction de fusion.
Pour la première fois, une installation de fusion nucléaire est parvenue à produire plus d’énergie qu’elle n’en a consommé pour initier son fonctionnement. Il s’agit du laboratoire national américain Lawrence Livermore. Cela représente une étape critique dans la course à la maîtrise de la puissance du Soleil, initiée il y a plus de 70 ans.
Le Department of Energy (DOE) aux États-Unis a annoncé une percée majeure en matière de fusion nucléaire, avec le National Ignition Facility (NIF) au laboratoire national fédéral Lawrence Livermore en Californie. Ce site travaille sur la fusion par confinement inertiel. Or pour la première fois, les physiciens sont parvenus à produire plus d’énergie que celle employée pour provoquer la réaction de fusion. « La réaction de fusion dans l’installation du gouvernement américain a produit environ 2,5 mégajoules d’énergie, soit environ 120 % des 2,1 mégajoules d’énergie des lasers », rapporte le journal britannique Financial Time, citant des sources proches de l’installation expérimentale.
Au-delà de la recherche publique, le monde la fusion connait un succès certain dans le monde des investisseurs privés. Selon la Fusion Industry Association, les 33 acteurs privés du secteur ont attiré sur la seule année 2022, 2,8 milliards de dollars d’investissements privés, portant le total à 4,7 milliards de dollars. Par rapport à l’année 2021, cela représente une augmentation de 139 %. À cela s’ajoute 117 millions de dollars en subventions et aides d’états, portant le total à près de cinq milliards de dollars – à comparer au coût du projet international d’ITER – réévalués à 21 Mds$ – et la contribution directe de la France d’1,2 Mds€ (2017).
La fusion nucléaire serait près d'un million de fois plus performante que les énergies fossiles, tout en présentant des avantages pour l'environnement. Cette technique est considérée par ses défenseurs comme l'énergie de demain, notamment, car elle ne produit pas de gaz à effet de serre. Quant aux déchets produits par les réacteurs de fusion, ils sont radioactifs sur une durée beaucoup plus courte que ceux produits par les centrales nucléaires traditionnelles.
