
PHOTO SEBASTIEN KITSA MUSAYI / AFP
Le week-end du 14 janvier avait été marqué par des attaques de milices armées contre des civils, en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Le 18 janvier, l’ONU a fait savoir que deux charniers contenant 49 corps ont été découverts, déplorant l’insécurité régnant dans la région.
Quarante-deux victimes, dont six enfants, ont été dénombrées dans un charnier découvert dans le village de Nyamamba, et sept autres dans le village de Mbogi, à une trentaine de kilomètres de Bunia, chef-lieu de cette province de la région des Grands Lacs.
Les deux villages se trouve en Ituri, province frontalière de l'Ouganda où des attaques contre des civils par des milices communautaires se produisent de manière répétée
Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de la province : « Depuis début janvier, plus de 80 civils ont été tués »
Farhan Haq : « Depuis décembre 2022, au moins 195 civils ont été tués, 68 blessés et 84 personnes kidnappées lors de plusieurs incidents attribués aux groupes armés Codeco et Zaïre »
La milice Coopérative pour le développement du Congo, connue sous l’acronyme Codeco, serait responsable du massacre. Forte de plusieurs milliers d’hommes, elle prétend protéger la tribu lendu contre la tribu hema et l’armée nationale.
Les récentes attaques ont augmenté le nombre de déplacés qui s’élève désormais à plus de 1,5 million dans la province de l’Ituri, mais ont réduit aussi l’accès des humanitaires.