L'arsenal découvert chez un homme de 39 ans à son domicile des Andelys (Eure) le 18 octobre 2023. • © Gendarmerie de l'Eure
Un homme de 39 ans a été condamné lundi par le tribunal correctionnel d'Evreux (Eure) à 18 mois de prison, dont six mois ferme, notamment pour "détention non autorisée" d'armes lourdes, quelques jours après le démantèlement à son domicile d'un arsenal d'une quinzaine d'armes à feu et de 7 000 munitions.
Il détenait chez lui, au foyer familial composé d'une femme et de trois enfants en bas âges 11 armes d'épaule modifiées de catégories A, B et C, trois armes de poings de catégorie B, sept poignards, une hachette, une matraque électronique, un bouclier siglé "police", un casque lourd avec une visière, trois gilets lourds, un blouson pare-balles, une cagoule, des menottes et plus de 7.000 munitions. Il détenait également « divers équipements de protection balistique et d’intervention : un bouclier siglé "Police", un casque lourd avec visière, trois gilets lourds, un blouson pare-balles, une cagoule à trois trous, différents lots de holsters, menottes et équipements de protection lames des membres et du cou ».
« La cellule renseignements du Groupement de gendarmerie de l'Eure s'inquiète le mois dernier, en septembre, des nombreux achats d'armes sur Internet de cet individu. Il est licencié d'un club de tir sportif local, il a le droit de détenir des armes, mais un certain nombre, et de certaines catégories. Les enquêteurs de la Section de recherches de Rouen et les gendarmes de l'Eure interrogent les vendeurs. Selon les militaires, on semble loin de la simple pratique du tir sportif. Ils sont aidés dans leur enquête par le Département investigation explosif armes à feu du Service central de Renseignement criminel de la Gendarmerie. Le Procureur de la République d'Evreux décide de l'interpeller. L'opération a lieu mercredi 18 octobre, et est protégée par la présence d'une trentaine de militaires. C'est là que l'arsenal est découvert. Il lui est entièrement confisqué. »
À son procès, l'homme a expliqué être fasciné par les armes. Il a donc été condamné pour "modification d’une arme entraînant un changement de sa catégorie", "détention non autorisée d’armes, munitions ou leurs éléments de catégorie B", "détention non autorisée d’armes de catégorie C" et "détention non autorisée d’armes de catégorie A".
Il a bénéficié d’un aménagement de peine avec une détention à domicile sous bracelet électronique. Il s’est vu confisquer l’ensemble des armes et munitions saisies. Il est condamné également à une interdiction de détenir des armes pendant 15 ans.