
L'ancien garde du corps du président français Alexandre Benalla arrive au Palais de Justice de Paris le 9 juin 2023 pour son procès en appel pour avoir agressé un jeune couple lors d'une manifestation du 1er mai 2018. — Christophe ARCHAMBAULT / AFP
L'ancien chargé de mission de l'Élysée Alexandre Benalla a été condamné en appel vendredi à Paris à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme aménageable, dans l'affaire des violences du 1er mai 2018, une peine identique à celle prononcée en première instance.
L'ex-proche du président Emmanuel Macron, aujourd'hui âgé de 32 ans, a en outre été reconnu à nouveau coupable d'avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et porté illégalement une arme en 2017.
La cour d’appel a confirmé : « la peine de prison infligée par le tribunal correctionnel le 5 novembre 2021, ainsi que l’amende de 500 euros et les interdictions de porter une arme pendant dix ans et d’exercer une fonction publique pendant cinq ans. »
Plus de cinq ans après le scandale politique qui porte son nom, Alexandre Benalla, costume bleu foncé et lunettes rondes, a écouté à la barre la décision prononcée en quelques secondes, sans motivation de la peine. La peine de son coprévenu et ami Vincent Crase, 50 ans, a elle aussi été confirmée : deux ans de prison avec sursis, 500 euros d’amende et dix ans d’interdiction de port d’arme.
Le « Benallagate » avait éclaté le 18 juillet 2018 après que Le Monde l’ait identifié dans une vidéo, tournée par le journaliste Taha Bouhafs, dans laquelle il brutalisait un couple, place de la Contrescarpe, située dans le 5ᵉ arrondissement de Paris. Une révélation qui avait déclenché un véritable séisme politique.