Des partisans du capitaine Ibrahim Traore manifestent contre la France et le bloc régional ouest-africain connu sous le nom de CEDEAO dans les rues de Ouagadougou, au Burkina Faso, le mardi 4 octobre 2022. — Kilaye Bationo/AP/SIPA
Après RFI et France 24, au tour du journal Jeune Afrique d’être suspendu par les autorités burkinabè. Le Burkina Faso a annoncé lundi soir la suspension de « tous les supports de diffusion » du média français (journal papier, site Internet) après la parution d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée.
Le gouvernement justifie sa décision par la diffusion d'un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé: "Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l'armée" et publié ce lundi. "Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site", publié jeudi, "dans lequel Jeune Afrique alléguait qu'Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes".
Le gouvernement : « ces affirmations faites à dessein sans l’ombre d’un début de preuve n’ont pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales et par-delà l’ensemble des forces combattantes … Le gouvernement restera intraitable avec tout acteur médiatique qui mettra sa plume au service d’intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabé »
Parmi les personnes interrogées par l’AFP à Ouagadougou, certaines avaient toujours accès au site Internet lundi soir, quand d’autres ont indiqué avoir rencontré des difficultés à s’y connecter.
Fondé en 1960, Jeune Afrique est un média panafricain francophone basé en France, qui compte plusieurs correspondants et collaborateurs en Afrique et ailleurs. Il est composé d’un site Internet d’informations et d’une version papier publiée mensuellement.