AFP.
Un quinquagénaire père de famille a été tué à Dijon, dans la nuit de samedi à dimanche, alors qu'il dormait dans son lit, victime "collatérale" de tirs en rafale visant un point de deal juste en dessous de son logement.
Vers 0 h 30 ce dimanche, "au moins deux" individus circulant en voiture ont effectué "plusieurs tirs d’armes à feu sur la façade" d’un immeuble du quartier sensible de Stalingrad, dans le nord-est de Dijon, connu comme un "point de deal", a indiqué lors d’une conférence de presse le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch.
La fille de la victime : « Mon père et moi, avec ma mère, on a été réveillé par une succession de coups de feu puis ça s’est arrêté … Puis ça a repris, et quand on est allé voir mon père qui dormait dans son lit, il était mort »
Interrogés par l’AFP, plusieurs habitants de l’immeuble ont confirmé sous couvert de l’anonymat des problèmes "réguliers" avec des dealers et consommateurs. Le quartier aux allées arborées, où ont été récemment construits des HLM proprets, est situé derrière un centre de demandeurs d’asile et abrite plusieurs familles de réfugiés politiques ou de demandeurs d’asile.
Dans les Bouches-du-Rhône, une quarantaine de personnes ont été tuées cette année, dont trois victimes collatérales. À Nîmes, le petit Fayed âgé de dix ans a perdu la vie fin août, touché par balles dans une fusillade liée à la guerre de la drogue.