Noël Le Graët a été entendu par la commission d'enquête concernant les dysfonctionnements au sein de plusieurs fédérations sportives.
Ce mardi après-midi, lors de l’audition de Noël Le Graët. Interrogé sur de nombreuses affaires de harcèlement, de violences sexuelles ou de simples signalements remontés à la FFF mais laissés sans suite, l’ancien patron du football français n’était visiblement au courant de rien, ou si peu.
Ni excuses, ni grandes révélations. Noël Le Graët était entendu par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, chargée d'étudier les dysfonctionnements de la Fédération française de football, mardi 7 novembre. Il a assumé ne pas vouloir s'exprimer sur la plainte qu'il a déposée contre Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports. Il n'a donné aucune explication aux départs de six femmes de son Comité de direction depuis 2016. Noël Le Graët a admis malgré lui l'inaction de sa fédération face aux cas d'agression sexuelle. Lorsqu'une salariée a porté plainte contre le directeur financier Marc Varin pour des faits s'étant produits à Moscou lors de la Coupe du monde 2018, l'accusé a été simplement convoqué et n'a pas reçu de sanction. Ce dernier n'a regretté qu'une seule chose, avoir dit en 2019 qu'il arrêterait des rencontres pour des "cris racistes" mais pas pour de "l'homophobie".
Noël Le Graët sur le harcèlement sexuel : «Les temps ont changé. Ça ne se dit plus de dire à une personne qu'elle a une jolie robe. Moi j'ai 82 ans et il faut faire plus attention qu’avant à ce que l’on dit. Pour moi, ce n'est pas du harcèlement sexuel. Pour vous, peut-être.»
Avant lui, le président de la Fédération française de volley, Éric Tanguy, et celui de la Fédération française de handball, Philippe Bana, ont été entendus. Violences sexuelles, racisme, homophobie, harcèlement… Les thèmes abordés étaient variés. Noël Le Graët, en costume bleu, a assuré en préambule qu’ "il n’avait aucun fait à rapporter", après une présentation dans laquelle il a rappelé ses deux passions : "le football et la ville de Guingamp".
"Tous les cas ne remontent pas. On ne peut pas tout faire", justifie-t-il. "Qu'il y ait eu quelques petites erreurs, je veux bien l'assumer, mais je ne peux pas être accusé de tous les maux sur des faits qui ne me concernent pas directement", conclut-il.