
Illustration du partenariat entre Amazon Prime et la Ligue 1, pour la diffusion des matchs du championnats français. Ici, lors du match entre Lille et Angers, le 6 novembre 2021 à Lille. (JAAK MOINEAU / AFP)
C’est un terrible échec pour la Ligue de Football Professionnel et pour Vincent Labrune. Après le fiasco Mediapro, ce dernier avait fixé comme objectif d’atteindre le milliard d’euros pour les seuls droits TV de la Ligue 1 pour la période 2024-2029, en comptant sur la commercialisation du championnat à l’étranger. Mais les résultats de l’appel d’offres sont tombés ce mardi et ne sont pas satisfaisants. Aucun des diffuseurs intéressés n’a bien voulu s’aligner sur les exigences de la LFP, et ce, malgré «plusieurs offres qualitatives et dispositifs de garantie financière sur l’ensemble des lots 1 à 5.»
Celle-ci avait mis à prix les deux premiers lots, qui concernent la diffusion en direct des matches, à 800 millions d'euros par saison : 530 millions d'euros pour le lot 1 contenant les deux plus belles affiches et le choix N 4 de chaque journée, 270 millions d'euros pour le lot 2 qui comprend les six autres matches. Des montants jugés importants par plusieurs observateurs des médias et du football, tandis que les droits pour la précédente période ne s'élevaient qu'à 624 millions d'euros.
La LFP : « Après avoir reçu plusieurs offres qualitatives et les dispositifs de garantie financière sur l'ensemble des lots 1 à 5, LFP Media [la société commerciale de la ligue, NDLR] indique qu'aucun des cinq lots n'a été attribué ce jour … LFP Media poursuit son processus de commercialisation des droits de la Ligue 1 »
La règle du gré à gré c’est qu’il n’y en a pas. Pas de contrainte. La LFP vendra son produit comme elle l’entend avec qui elle veut, avec donc une grande liberté. Les discussions peuvent durer jusqu’au début du championnat, dont la première journée est programmée en août 2024. L’objectif de la LFP sera de se rapprocher au maximum du prix de réserve global de ses cinq lots (matchs en direct et magazines). Il est fixé à 825 millions d’euros.
Seules la plateforme DAZN et la chaîne beIN Sports avaient déposé la veille une offre qualitative (couverture éditoriale, promotion, marketing, lutte antipiratage) et leurs garanties financières. Amazon, actuel diffuseur de la Ligue 1 n’a pas souhaité déposer de dossier qualitatif préférant justement axer sa stratégie sur ces négociations en direct. Canal+ souhaitera sans doute aussi participer à ces négociations de gré à gré, si la Ligue l’accepte, mais sans se presser.