Emmanuel Macron et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ce mardi 24 octobre. © Christophe Ena / POOL / AFP
Son déplacement en Israël était attendu, après l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier. Emmanuel Macron est arrivé mardi pour exprimer la "pleine solidarité" de la France avec l'État hébreu. Le chef de l'État a été accueilli par le chef du protocole israélien, et non le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Entre les deux hommes, explique Sébastien Le Belzic, envoyé spécial d'Europe 1, il y a "un certain froid" à cause de nombreux désaccords.
Pour le 18ème jour, l'armée israélienne continue de cibler Gaza avec d'intenses frappes aériennes qui ont détruit des quartiers entiers, tuant 5 791 Palestiniens, dont 2 360 enfants et 1 292 femmes, et blessant plus 16 297 personnes, en plus de plus de 1 500 disparus sous les décombres.
Emmanuel Macron : « Nous sommes liés à Israël par le deuil. Trente de nos compatriotes ont été assassinés le 7 octobre. Neuf autres sont encore portés disparus ou retenus en otage … La stabilité de la région, le retour à la normalisation qui s’annonçait ne seront garantis que si la réponse d’Israël à la violence est évidemment sécuritaire et implacable face au groupe terroriste, mais aussi politique en acceptant le droit légitime des Palestiniens à disposer d’un territoire et d’un État en paix et en sécurité aux côtés d’Israël ».
Benjamin Netanyahu : « Nous sommes en guerre entre le barbarisme et la civilisation … La communauté internationale soutient Israël … Vous, les Français, vous connaissez l’horreur du terrorisme, vous refusez de tolérer cette menace »
Le président français, qui avait été reçu dans la matinée par son homologue israélien Isaac Herzog, est attendu en fin de journée à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne rivale du Hamas. Il se rendra ensuite à Amman, en Jordanie, où il s'entretiendra avec le roi Abdallah et d'autres dirigeants, a fait savoir l'Elysée.
Le déplacement d'Emmanuel Macron intervient près d'une semaine après celui du président américain Joe Biden, qui a négocié en parallèle avec l'Egypte le déblocage d'aide humanitaire via le point de passage frontalier de Rafah, seul axe reliant la bande de Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël. Les dirigeants britannique, allemand et italien se sont aussi rendus en Israël la semaine dernière.