
© EMRE YILMAZ (Unsplash)
La controverse s’intensifie autour de X, le réseau social d’Elon Musk, après que le propriétaire de la plateforme ait soutenu une publication considérée comme antisémite et conspirationniste.
Mercredi, un message d’Elon Musk a suscité une vive polémique. Le milliardaire, propriétaire de X a répondu à un internaute – qui avait écrit que les personnes juives encourageaient la "haine contre les Blancs" – qu’il avait "dit l’exacte vérité." Selon la Maison-Blanche, qui dénonce une "promotion abjecte de l’antisémitisme", cette assertion fait écho à une théorie populaire parmi les nationalistes blancs, qui avancent l’idée qu’un "complot juif" vise à favoriser l’immigration clandestine dans les pays occidentaux pour y déstabiliser la majorité blanche. Cette théorie avait notamment été reprise par l’auteur de l’attentat dans une synagogue de Pittsburgh en 2018, qui avait fait 11 morts.
The Guardian : « Des chercheurs ont constaté une augmentation inquiétante des messages antisémites et racistes sur le réseau social à la suite de cette acquisition désastreuse … une coalition de plus de 150 rabbins avait appelé Apple, Disney, Amazon, Oracle et d’autres à cesser de faire de la publicité sur le réseau social»
C’est un coup dur porté aux finances de Twitter. L’an dernier, on apprenait qu’Apple dépensait pour 100 millions de dollars de publicité par an sur le réseau social. Linda Yaccarino, la CEO de Twitter, avait affirmé que la majorité des annonceurs étaient revenus, mais ils dépensent beaucoup moins qu’auparavant. Cette pause des investissements publicitaires d’Apple pourrait d’ailleurs donner des idées à d’autres annonceurs fatigués des frasques d’Elon Musk. Le soutien d’Apple a toutefois commencé à se fissurer en septembre dernier. Interrogé sur le sujet, Tim Cook avait assuré qu’il n’y avait aucune place pour l’antisémitisme et que la question du maintien des achats publicitaires se posait constamment. Manifestement, la dernière provocation d’Elon Musk a été celle de trop.
Depuis qu'Elon Musk a racheté Twitter fin octobre 2022 avant d'en changer le nom, la plateforme a assoupli ses règles sur la désinformation, réduit ses équipes de modération des contenus et permis le retour de nombreuses personnalités controversées.