AFP
À l'issue du Conseil de sécurité présidé par Emmanuel Macron ce dimanche 24 mars consacré "l'attentat à Moscou et ses conséquences", le gouvernement a annoncé que l'alerte "urgence attentat" est décrétée en France
Le plan Vigipirate, qui existe depuis 1978, est un dispositif crucial dans la lutte contre le terrorisme en France. Il vise à développer une culture de vigilance et de sécurité dans l’ensemble de la société afin de prévenir ou de déceler les menaces terroristes. Avec ses trois niveaux d’alerte « vigilance », « sécurité renforcée – risque d’attentat » et « urgence attentat »; le plan s’adapte aux différentes situations et aux niveaux de menace.
Gabriel Attal , Premier ministre :« Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’Etat islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat »
Le plan Vigipirate est composé de trois niveaux d'alerte: le niveau de "vigilance", celui de "sécurité renforcée - risque d'attentat" et le plus élevé, le niveau "urgence attentat". Le niveau de "vigilance" "correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives", alors que Vigipirate en comprend environ 300. Le deuxième niveau, "sécurité renforcée - risque d'attentat", correspond à "une menace terroriste élevée, voire très élevée". "Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées", précise le site. Enfin, celui qui a été activé ce dimanche, le niveau "urgence attentat", "peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action", comme ça a été le cas à Moscou. Ce niveau maximal est mis en place une "durée limitée" afin de "prévenir tout risque de sur-attentat", il permet notamment "d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise", comme des affiches ou des messages audio dans les lieux publics. Des mesures contraignantes comme les fouilles en entrée de bâtiments peuvent également être renforcées.
Le niveau d’urgence attentat a été instauré le 1er décembre 2016 lorsque le Président de la République de l’époque, François Hollande et son Premier ministre, Manuel Valls, étaient confrontés à une série d’attaques en France. Il a été activé pour la première fois le 11 décembre 2018 suite à l’attentat du marché de Noël de Strasbourg. Il avait été instauré pendant 72 heures. Il a été réactivé pour la dernière fois le 13 octobre 2023 après à l’assassinat brutal du professeur Dominique Bernard dans un lycée d’Arras, tué par un fiché S radicalisé.