PHOTO MATT LLOYD, ARCHIVES BLOOMBERG
Les agences de notation Moody’s et Fitch ont soumis à examen la note de la dette à long terme d’Israël – actuellement à A1 – en vue d’une possible dégradation, après le déclenchement de la guerre avec le Hamas.
Moody's a annoncé cet examen jeudi dans un communiqué, deux jours après la décision de l'agence Fitch à Londres qui avait aussi placé sous surveillance négative la note de la dette d'Israël, à long et court terme en devises étrangères et locales.
Moody's : « La conséquence la plus importante est le coût humain […]. Cette annonce de notation aborde les implications sur le crédit des évènements récents … L’examen se concentrera sur la durée probable et l’ampleur du conflit, et sur l’évaluation de ses implications pour les institutions israéliennes, en particulier l’efficacité de sa politique, ses finances publiques et son économie … la période d’examen pourrait être plus longue que les trois mois habituels. »
Pour Fitch, la note pourrait ne pas être dégradée s’il y avait "une désescalade du conflit, limitant le risque d’impact matériel et prolongé sur l’économie et les finances publiques" d’Israël. Comme facteur d'une possible dégradation de cette note, Fitch avait cité mardi "le risque accru d'un élargissement du conflit actuel en Israël pouvant inclure des affrontements militaires à grande échelle avec de multiples acteurs, sur une période prolongée".
Le 7 octobre, plus de 1400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien lors d’une attaque sanglante menée à partir de Gaza par les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas. Dans la bande de Gaza, plus de 3700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements menés en représailles par l’armée israélienne, selon le dernier bilan des autorités locales.