
David Salomon, alias DJ D-Sol, faisait des apparitions lors de soirées huppées et lors de festivals plus grand public. © CRAIG BARRITT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
David Solomon, 61 ans, est directeur général de Goldman Sachs depuis 2018. À cette époque-là, il se faisait également connaître sous le petit nom de DJ D-Sol dans les clubs huppés de New York. Passionné de musique -et plus particulièrement de "soul, disco et house music", il possède même une chaîne Youtube où il poste ses compositions originales ainsi que des remix de morceaux d'autres artistes.
Celui qui se faisait au départ appelé "DJ-D Sol" a progressivement gagné en popularité dans le milieu, apparaissant dans des festivals aussi connus que Coachella ou Lollapalooza aux États-Unis. Ses remix ont également attiré des dizaines de milliers d’auditeurs sur les plateformes comme Spotify. Celui réalisé l’an dernier sur le tube de Whitney Houston “I Wanna Dance with Somebody” a même décroché une quatrième place du classement dance de Billboard, cumulant plusieurs millions d’écoutes.
David Solomon : « Nous continuons à réaliser des progrès importants dans l’exécution de nos priorités stratégiques et nous avons confiance dans le fait que le travail que nous effectuons actuellement nous procure désormais une plateforme beaucoup plus solide. »
La politique de diversification des actifs -au-delà de la banque et du trading et vers la gestion de patrimoine, menée par David Solomon ne porte plus ses fruits. Au deuxième trimestre 2023, la banque a réalisé son pire trimestre depuis trois ans, en termes de profits. D’autant que le bénéfice net de la banque a reculé de 36 % entre juillet et septembre à 1,88 milliard de dollars, contre 2,96 milliards un an plus tôt. Son chiffre d’affaires est resté quasi stable (-1 %) sur un an à 11,82 milliards de dollars – les analystes anticipaient 11,15 milliards – mais il a progressé de 8 % par rapport au trimestre précédent.
L’image d’un milieu de la nuit très éloigné des couloirs feutrés de la banque américaine mettait notamment mal à l’aise certains membres du conseil d’administration de Goldman Sachs. D’autant que les nombreuses critiques à l’égard des choix stratégiques de David Solomon et de résultats décevants de la banque faisaient de moins en moins bon ménage avec sa présence remarquée derrière les tables de mixage.