Luc de Bellescize, vicaire de Saint-Vincent-de-Paul (Xe arrondissement) a été placé en garde à vue mercredi.
Une enquête préliminaire a été ouverte pour "agression sexuelle" visant l'abbé Luc de Bellescize, médiatique prêtre parisien aux prises de positions conservatrices, a indiqué vendredi 8 mars le parquet de Paris, confirmant une information du Monde.
Les faits se seraient produits entre 2022 et l’été 2023. La jeune femme, alors mineure, aurait connu le prêtre à l’aumônerie de la faculté d’Assas, à Paris, et aurait évoqué une relation toxique et des comportements inappropriés. L’agression sexuelle aurait eu lieu après sa majorité.
Le parquet : « L’intéressé a été placé en garde à vue mercredi 6 mars 2024, dans le cadre d'une enquête préliminaire, diligentée par le 2ème district de police judiciaire du chef d'agression sexuelle, depuis novembre 2023 »
Le diocèse de Paris : « En attendant l’issue de ces procédures, par considération pour les personnes qui se sont manifestées au diocèse, pour leur émotion et la profonde souffrance qu’elles portent, et par respect pour la présomption d’innocence dont jouit l’abbé Luc de Bellescize, le Le diocèse de Paris ne fera pas d’autres commentaires »
Le diocèse de Paris a décidé de mesures conservatoires canoniques qui restreignent son ministère. Le religieux, suspendu de ses fonctions de vicaire à Saint-Vincent-de-Paul, n’a plus le droit de se confesser ni d’accompagner spirituellement les fidèles. Il ne peut plus préparer les couples au mariage. Toute expression publique dans les médias est également interdite : plus aucune publication ni prise de parole possible.
L'Eglise catholique a été secouée ces dernières années par une série de révélations sur des violences sexuelles. Ainsi la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé estimait dans un rapport rendu en octobre 2021 que depuis 70 ans, environ 330.000 personnes avaient été agressées au sein de l'Eglise lorsqu'elles étaient mineures.