Les deux détenus se sont évadés de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain, dans le Nord, dans la nuit de dimanche à lundi. © Crédit photo : Illustration Xavier Léoty / « Sud Ouest »
Les deux détenus qui se sont évadés de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain, dans le Nord, en sciant les barreaux de leurs cellules avant de s’évanouir dans la nature dans la nuit de dimanche à lundi ont été arrêtés en Belgique, a indiqué le parquet de Lille.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les deux détenus après avoir scié leurs barreaux, auraient "tressé leurs draps pour escalader la toiture et descendre de l'autre côté" alors "qu'un véhicule les attendait à l'extérieur". "La plaque d'immatriculation a été relevée par la vidéosurveillance de la ville et ils sont partis direction la Belgique toute proche de l'établissement". Des lames de scie à métaux ont été découvertes sur place, précisait une source proche du dossier à France Bleu Nord.
Guy Ryckewaert : « On a fait constater il y a plus d'un an que les jeunes pouvaient essayer de couper les barreaux avec les fourchettes et les couteaux avec lesquels ils mangeaient … L'administration pénitentiaire prend les établissements pour mineurs pour de petits établissements avec des personnes de faible catégorie pénale alors qu'on a, malheureusement pour nous, des terroristes. On n'a pas de mirador, pas de protection électrifiée, alors qu'on commence à avoir des jeunes avec des gros pedigrees »
Les deux mineurs étaient en attente d'un procès. L'un est soupçonné de "viol sous menace d'une arme" et l'autre de "tentative de meurtre". Avant leur arrestation, le parquet de Lille avait ouvert une enquête pour évasion en bande organisée. Les deux mineurs risquent dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.
Situé à la frontière franco-belge, l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain se trouve à 20 km de Valenciennes. Il a ouvert en septembre 2007 pour accueillir soixante mineurs âgés de 13 à 18 ans, indique le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) dans un rapport en 2019. L’ouverture de l’établissement avait entraîné la fermeture immédiate des quartiers pour mineurs des maisons d’arrêt de Valenciennes (Nord), Lille et Amiens. Selon la DISP de Lille, 38 garçons et deux filles y sont actuellement détenus.