Un des suspects de l’attaque du Crocus City Hall, près de Moscou, amené dans un tribunal de la capitale russe par un agent du FSB, le 24 mars 2024. ALEXANDER ZEMLIANICHENKO / AP
Les quatre assaillants présumés à l’origine de l’attaque du Crocus City Hall à Moscou, qui a fait 137 morts, ont été placés dimanche en détention provisoire pour deux mois par un tribunal de la capitale russe.
Les quatre hommes sont accusés de « terrorisme » et encourent la prison à perpétuité, a indiqué dans un communiqué le tribunal Basmanny de Moscou. Leur détention provisoire, fixée jusqu’au 22 mai, peut être prolongée dans l’attente de leur procès, dont la date n’a pas encore été fixée. Au total, les autorités russes avaient rapporté l’arrestation de 11 personnes dont quatre assaillants en lien avec cette attaque. Le tribunal a diffusé des images montrant trois suspects amenés dans la salle d’audience menottés et pliés en deux par des policiers, puis assis dans la cage en verre réservée aux accusés. Le quatrième est arrivé dans une chaise roulante, les yeux fermés.
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L’agence de presse russe Ria Novosti a rapporté que l’un des suspects était un ancien employé d’un coiffeur à Ivanovo, une ville au nord-est de la capitale. Un autre a un enfant de huit mois et travaillait dans une fabrique de parquet à Podolsk, dans la région de Moscou. Aucune information n’a été fournie quant au sort de sept autres personnes dont l’arrestation a été annoncée samedi et dont le rôle n’a pas été précisé. Les policiers ont par ailleurs annoncé la découverte sur les lieux de l’attentat de 500 cartouches, de deux kalachnikovs et de vingt-huit chargeurs, qui appartenaient, selon eux, « aux assaillants ».
L’attaque du Crocus City Hall a été revendiquée par l’organisation jihadiste État islamique, mais les autorités russes ont mis en avant une piste ukrainienne, en affirmant que les assaillants essayaient de se rendre en Ukraine où ils disposaient de contacts. L’Ukraine dément vigoureusement toute implication dans cette attaque, la plus meurtrière en Russie depuis le début des années 2000.