Marine Le Pen à Mayotte. © Alain ROBERT/SIPA
Tensions entre le Rassemblement national et son allié allemand.
Marine Le Pen n’a pas franchement apprécié la sortie de son allié. Dans une question écrite au Bundestag cette semaine, le parti d’extrême droite AfD (Alternative für Deutschland) a appelé le gouvernement fédéral allemand « à prendre position sur les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies selon lesquelles la France doit restituer l’archipel de Mayotte à l’Union des Comores ».
Marine Le Pen : «L'AfD ferait mieux de s'occuper des problèmes de l'Allemagne et je suis fâchée de cette situation … Je vais leur expliquer la raison pour laquelle les Mahorais ont par trois fois déjà exprimé leur souhait d'être Français … Ce parallèle avec la Crimée est particulièrement maladroit »
Un porte-parole de l'AfD, Matthias Moosdorf, a expliqué à l'AFP que son parti n'avait «pas imaginé que le RN serait contrarié par cette question» et que cette question visait l'ambivalence, selon l'AfD, pratiquée par le gouvernement allemand sur les référendums d'autodétermination, ce dernier ne reconnaîssant pas le résultat de celui organisé en Crimée en 2014. Lors de la proclamation de l'indépendance des Comores, Mayotte a choisi de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976 alors qu’un troisième en 2009 en a fait un département.
Les relations entre le Rassemblement national et l’AfD sont tendues depuis janvier dernier et les révélations à propos d’un projet de « remigration » visant à l’expulsion massive d'étrangers et de citoyens allemands réputés non intégrés en cas d’arrivée au pouvoir.