Une mine d'uranium à Arlit, au Niger, en 2005 AFP/Archives PIERRE VERDY
La Somina, en majorité détenue par des Chinois, envisage d’exploiter à nouveau la ressource. Il s’agit du deuxième projet d’envergure, après le lancement, en 2022, d’une exploitation d’uranium à Dasa par la compagnie canadienne Global Atomic Corporation.
Créée en 2007, la Somina a démarré l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, à 200 kilomètres au sud-ouest de la ville minière d’Arlit, où la compagnie française Orano (ex-Areva) exerce depuis une cinquantaine d’années. Mais elle avait suspendu ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours mondiaux du yellow cake (uranium concentré). En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la Somina. Le cours de la livre d’uranium navigue entre 90 et 100 dollars depuis le début de l’année, soit cinq fois plus qu’en 2016, où elle avait atteint son point le plus bas. Cette escalade des cours s’explique autant par le rebond de la demande en énergie nucléaire que par les tensions géopolitiques internationales.
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Dans la perspective de cette reprise, le colonel Ousmane Abarchi, le ministre nigérien des Mines, récemment nommé par le régime militaire au pouvoir à Niamey, a visité le 11 mai les installations d’Azelik, où il s’est entretenu avec les responsables chinois. Le régime militaire qui a pris le pouvoir en juillet 2023 à Niamey a fait de la souveraineté, notamment dans l’exploitation des matières premières, l’une de ses priorités. La compagnie canadienne Global Atomic Corporation a lancé en 2022 l’exploitation d’uranium à Dasa, située à 105 km au sud d’Arlit, pour laquelle 121 milliards de F CFA (184,4 millions d’euros) seront investis, selon le ministère nigérien des Mines.
Quatrième producteur d'uranium au monde, le Niger demeure parmi les pays les plus pauvres de la planète.