Une agence France Travail à Bordeaux, le 29 Février 2024. (Illustration / sylv1rob1 / Shutterstock)
Trois suspects ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur une vaste fuite de données personnelles affectant l'organisme France Travail qui a permis le téléchargement de 43 millions de données personnelles, a annoncé le parquet de Paris.
Les trois suspects âgés d’une vingtaine d’années avaient été interpellés dimanche et placés en garde à vue. Ils ont été mis en examen. Grâce à des analyses techniques et téléphoniques approfondies, les enquêteurs ont pu identifier les trois suspects. Les perquisitions réalisées à leur domicile et l'examen de leur matériel informatique ont mis en lumière chez certains d'entre eux des activités d'escroquerie par "phishing".
Le parquet de Paris : « Une information judiciaire a été ouverte des chefs d'accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, extraction de ces données, escroquerie et blanchiment … aggravée par la circonstance de bande organisée. »
Le 8 mars, France Travail et Cap emploi ont informé la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) avoir été victime d'une intrusion dans leurs systèmes d'information afin qu'elle puisse enquêter sur cette fuite de données. Les données personnelles ayant fuité sont les noms et prénoms, les numéros de sécurité sociale, les identifiants France Travail, les adresses mail et postales ainsi que les numéros de téléphone. Selon les informations dont dispose actuellement la Cnil, les mots de passe et les coordonnées bancaires ne sont pas concernés par cet acte de cybermalveillance.
Le parquet a annoncé que les investigations se poursuivraient afin de déterminer le rôle exact de chaque suspect et d'identifier d'éventuels complices dans cette affaire de cybercriminalité d'envergure.