Gérard Larcher a été élu pour la cinquième fois à la tête du Sénat. A Paris, le 2 octobre 2023. (Thomas Samson/AFP)
Le président de la chambre haute rempile pour un cinquième mandat. Mais après l'érosion de la droite aux dernières élections sénatoriales, Gérard Larcher fait moins bien que ce qu'il espérait.
"Le locataire du Plateau", le surnom donné à ce poste qui domine l'hémicycle de par sa hauteur, fait cependant moins bien qu'en 2020 avec 218 voix. Cette année-là, le sénateur des Yvelines avait récolté 231 voix sur 348.
Gérard Larcher : « Je m’engage à présider notre assemblée avec la légitimité que me donne la majorité, mais aussi dans le respect de vos diverses sensibilités ... Je vous propose de n’avoir pour boussole, que l’intérêt de notre pays et de poursuivre la construction du Sénat de demain.»
Son élection ne faisait aucun doute. Le groupe LR au Sénat a désigné d’emblée Gérard Larcher pour être à nouveau candidat. Le ténor de la droite a su encore une fois rassembler en bénéficiant également du soutien du centre. La semaine dernière, il a en effet reçu le soutien unanime de l'Union centriste, l’un des piliers de la majorité sénatoriale avec la droite.
L’ancien vétérinaire n’a finalement pas quitté la chambre haute, et la recomposition du Sénat lui a permis de peaufiner sa nouvelle feuille de route : une "véritable cure d’austérité normative" résumée par la formule "moins légiférer, mieux légiférer". Décrit par ses soutiens comme "un homme de terrain qui connaît parfaitement les territoires", Gérard Larcher veut aussi « renforcer la présence des sénateurs » sur le terrain.