
Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, à Paramaribo (Surinam), le 13 septembre 2023. JASON LEYSNER / AFP
Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné refuse de vendre à perte ses carburants et « ne descendra pas plus bas » que le prix actuel de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-service de son groupe en France
Désireux d'aider les automobilistes sans mettre la main à la poche, le gouvernement a annoncé le week-end dernier ouvrir la porte à la vente à perte du carburant . Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait précisé que le projet de loi devrait être déposé rapidement pour permettre une application de la mesure dès décembre, et pour une durée de six mois.
Patrick Pouyanné : « 1,99, c’est un plafond, la politique de TotalEnergies sera assurée (…). Je ne descendrai pas plus bas. C’est déjà un effort important … Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ? … Un peu de bon sens, voilà, merci »
Le groupe pétrolier, qui gère un tiers des stations-service en France, avait annoncé la semaine dernière qu’il prolongerait en 2024 le plafonnement à 1,99 euro par litre du prix de l’essence et du gazole dans ses 3 400 stations, « tant que les prix resteront élevés ».
Habituellement, la revente à perte est interdite par le Code du commerce, pour éviter que des acteurs en position dominante sur le marché ne profitent de leur supériorité pour tuer la concurrence . Sur le carburant, les distributeurs pratiquent en général la vente à prix coûtant - ou proche du prix coûtant - afin d'attirer les automobilistes dans leurs stations-service, et donc leurs magasins.