Redoine Faïd lors de son arrestation à Creil, trois mois après la spectaculaire évasion de la prison de Réau ©Michel Seimando
Il y a cinq ans, le braqueur multirécidiviste Redoine Faïd profite d'un parloir pour s'évader de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en hélicoptère. Son procès et celui de onze autres personnes s'ouvre ce mardi à la cour d'assises de Paris.
Rédoine Faïd y sera jugé pendant sept semaines pour, entre autres, détournement d'aéronef par violence, évasion, enlèvement et séquestration d'otage, le tout en bande organisée. A ses côtés, dans le box ou sur le banc des accusés, onze autres personnes, dont deux de ses frères et trois neveux. L'évasion et la cavale de trois mois qui a suivi se sont faites en famille.
« Ce jour-là, alors que Rédoine Faïd est au parloir avec son frère, Brahim – lui aussi inculpé dans cette affaire – un hélicoptère Alouette se pose dans la cour de la prison. Trois hommes cagoulés en descendent, armés de fusils d’assauts et de disqueuse. Ils aveuglent les caméras à coups de fumigène et découpent les portes. L’équipe reprend la fuite par la voie des airs. »
Il purgeait une peine de 25 ans de réclusion pour un braquage commis en 2010 et aux conséquences meurtrières : après l’attaque ratée d’un fourgon blindé Créteil, une fusillade avait éclaté à l’issue d’une course-poursuite, causant la mort d’Aurélie Fouquet, une policière municipale.
De ses différentes détentions, Rédoine Faïd aura passé 17 ans et deux mois en prison. En 2010, profitant d’un intermède dans sa carrière de braqueur, il avait tenté de se refaire une vie en publiant un livre témoignage dont il avait fait la promotion dans les médias. Pour ce nouveau procès, le verdict devrait être prononcé vendredi 20 octobre.