Le président de la République a annoncé déclencher l’article 12 de la Constitution, dissolvant derechef l’Assemblée nationale, et la programmation des futures élections législatives.
Après les scores historiques de l'extrême droite aux élections européennes - Rassemblement National (31.5 %), Renaissance (14.5 %) -. Dimanche 9 juin, le président de la République a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et donc convoqué de nouvelles élections législatives. Les Français seront appelés à voter pour de nouveaux députés: le premier tour aura lieu le dimanche 30 juin, le second tour sera organisé 7 juillet.
Emmanuel Macron, président de la république : « J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale »
Marine Le Pen, la cheffe de file du Rassemblement national : « Nous sommes prêts à gouverner … Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives »
Qu’est-ce que la dissolution de l’Assemblée nationale ? Cette possibilité est prévue par l’article 12 de la constitution française. Le chef de l’Etat met ainsi fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée nationale. Concrètement, les législatives de 2027 sont avancées à 2024. La dissolution est une arme législative pensée pour permettre au président de la République de sortir la France d’une crise institutionnelle, par exemple lors d’une incompatibilité entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. Il peut également servir de référendum déguisé, pour vérifier la confiance des électeurs à son égard. Les projets législatifs en cours, comme par exemple le projet de loi sur la fin de vie, sont purement et simplement suspendus. Ils peuvent être repris sous la mandature suivante à condition que le gouvernement les présente à la nouvelle assemblée. Ils repartent alors de zéro dans la navette parlementaire.
La dernière dissolution de l'Assemblée nationale remonte à 1997: Jacques Chirac avait organisé de nouvelles élections législatives deux ans après le début de son septennat.