La mairie de Birmingham, au Royaume-Uni. © Crédit photo : CC Wikimedia
La deuxième ville du pays ne parvient pas à équilibrer son budget. Hausse des dépenses liées à la crise sociale et baisses de dotations expliquent ce désastre qui n'est pas isolé.
Le conseil municipal qui gère les services publics de plus d’un million de personnes, un nombre sans équivalent dans le pays (Londres est divisée en arrondissements), s’est placé sous la protection de la « section 114 ». Cela signifie que seules les dépenses essentielles sont maintenues et correspond à une situation de faillite pour une entreprise. La collectivité locale ne peut plus équilibrer son budget, comme la loi l’y oblige, sans aide du gouvernement.
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L'affaire intervient après des mois de grèves dans un système hospitalier complètement débordé et lors d'une rentrée scolaire dominée par la crise des écoles bâties avec un béton défectueux, qui a conduit des dizaines d'établissements à fermer partiellement voire totalement juste avant le retour des enfants en classe. Mais il y a aussi un nouveau logiciel global de gestion qui tarde à être mis en place et dont le coût est finalement six fois plus élevé que prévu, une facture de plus de 100 millions. Et puis il y a le contexte national : un pays où le coût de la vie a explosé, l’inflation a fait des ravages. Tout coûte plus cher pour la ville donc mais aussi pour ses administrés, qui sont plus nombreux à demander de l’aide.
Si la deuxième ville du pays se retrouve dans cette situation, on peut tout à fait imaginer que d’autres municipalités risquent à leur tour la banqueroute. Déjà, Birmingham n’est pas la première, plusieurs communes de bien plus petite taille nt connu le même sort récemment : Croydon, Woking ou encore Slough. Mais surtout, l’assemblée des collectivités mettait en garde la semaine dernière, affirmant que 26 conseils municipaux pourraient se déclarer en faillite dans les deux prochaines années.