Un membre des forces spéciales de la police russe sécurise les abords du Crocus City Hall, où la tuerie vient d'avoir lieu. — Mikhail Tereshchenko/TASS/Sipa U
Des hommes se sont introduits avec des armes automatiques dans une salle de concert dans la banlieue de Moscou, en Russie, ce vendredi 22 mars dans la soirée. Ils ont tué plus de 60 personnes, blessé 115 autres personnes et provoqué un incendie. L'État islamique a revendiqué l'attaque.
Selon un journaliste de l'agence de presse publique Ria Novosti, des individus en tenue de camouflage ont fait irruption dans le parterre de la salle de concert avant d'ouvrir le feu et de lancer "une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie". Les flammes se sont propagées à près de 13.000 m2 du bâtiment avant que l'incendie ne soit contenu, selon les services de secours. Sur d’autres vidéos détaillées par la chaîne d’information américaine CNN, on peut discerner une foule de spectateurs en "panique", "se pressant les uns contre les autres, criant et se cachant derrière les fauteuils alors que les coups de feu commencent à résonner dans la vaste salle". Les autorités russes n’ont pour l’instant identifié aucun des suspects, mais elles ont lancé une "chasse à l’homme massive", appelant les habitants de Moscou et de sa banlieue à rester vigilants, fait savoir The Guardian.
Le communiqué du groupe Piknik : « Une tragédie dont nous ne pouvons pas encore estimer l’ampleur s’est produite aujourd’hui au Crocus City Hall. Nous suivons l’actualité, en attendant les informations officielles. Les musiciens et le management du groupe sont vivants et en sécurité »
Avant la revendication de l'EI, le renseignement militaire ukrainien avait accusé le Kremlin et ses services spéciaux d'avoir orchestré l'attaque pour accuser l'Ukraine et justifier une "escalade" de la guerre. L'ex-président russe Dmitri Medvedev avait assuré que Moscou tuerait les dirigeants ukrainiens s'il s'avérait qu'ils étaient impliqués dans cette attaque, tandis que les groupes armés russes pro-Ukraine avaient également déclaré ne pas être à l'origine de l'attaque.
L’ambassade américaine en Russie avait communiqué le 8 mars sur des risques d’attentats à Moscou. Elle avait ainsi appelé ses ressortissants à "éviter les grands rassemblements, y compris les concerts". Mais Vladimir Poutine avait choisi de rejeter ces avertissements, les dénonçant lors d’un discours le 19 mars comme "un chantage explicite et une volonté de déstabiliser notre société".
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