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Des tirs ont retenti mercredi dans la capitale tchadienne, alors que les autorités tentaient d’arrêter l’opposant Yaya Dillo, accusé d’être derrière l’agression du président de la Cour suprême et une attaque contre les locaux des services de renseignement.
Véhicules et passants ont fait l'objet d'une "fouille générale systématique" à N'Djamena dans la nuit de mercredi à jeudi, après des tirs près du siège d'un parti d'opposition tchadien, accusé par le gouvernement d'une attaque meurtrière la nuit précédente contre les services de renseignement. Le staccato des armes automatiques qui a retenti à la mi-journée a créé un mouvement de panique dans le centre de la capitale tchadienne, où se trouve le QG du Parti socialiste sans frontières (PSF) qui était assiégé par l'armée au cours de la journée.
Le gouvernement : « une attaque délibérée des complices de cet individu menée par les éléments du PSF et à leur tête le président de ce mouvement Yaya Dillo contre les bureaux de l'Agence nationale de sécurité de l'État »
Yaya Dillo : « Je n'étais pas présent … Le but recherché est de m'empêcher, de m'éliminer physiquement, (...) pour me faire peur afin que je n'aille pas à l'élection »
Dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque avait visé des bureaux des puissants services de renseignement tchadien, faisant "plusieurs morts" dans la capitale, a annoncé le gouvernement tchadien, qui accuse des "éléments" du PSF menés par l’opposant Yaya Dillo, ce dernier a nié son implication et dénonce un «mensonge».
Pour rappel, le président de la Cour suprême du Tchad, Samir Adam Annour, avait échappé le 19 février courant à une tentative d'assassinat. Un acte condamné par le Président de transition, Mahamat Idriss Deby.